Traitement des cicatrices en Tunisie
Il s’agit d’une chirurgie réparatrice et esthétique cutanée des cicatrices inesthétiques ou pathologiques.
Cette reprise chirurgicale des cicatrices vise à réussir à masquer au mieux l’ancienne cicatrice et à la rendre plus discrète.
Cette intervention de correction des cicatrices est réalisable sur la plupart des parties du corps.
Selon la nature de la cicatrice (rétractile, ulcérée, déprimée, chéloïde…), diverses techniques opératoires ou médicales peuvent être pratiquées pour en corriger l’apparence externe (greffe de peau, expansion cutanée, plastie locale, exérèse).
Afin qu’elle soit traitée, chirurgicalement parlant, une cicatrice donnée doit être stabilisée et au stade final de son évolution naturelle. Une cicatrice opérable doit avoir entre 6 mois et 2 ans d’âge.
Il n’est pas réaliste de vouloir revenir à l’état initial de la peau avant la cicatrice. La chirurgie des cicatrices ne fait pas disparaitre, effacer, enlever ou gommer une cicatrice. Nous parlons plutôt de « reprendre », « corriger » ou « réviser » la cicatrice.
Ainsi donc, une cicatrice ne disparaît jamais totalement, même avec l’aide de la chirurgie esthétique ou les autres méthodes non chirurgicales : crèmes, tatouages, LED, laser, peeling, etc.
Toutefois, l'aspect extérieur des cicatrices peut être « retouché » et amélioré par différentes modalités chirurgicales ou douces. Le but de la correction chirurgicale des cicatrices est de les atténuer et non de les supprimer. Elles seront ainsi estompées, plus esthétiques et moins incommodantes.
Si la peau subit une agression importante (incision chirurgicale, brûlure, blessure…), il en résulte inévitablement une ou plusieurs cicatrices.
Même si les techniques utilisées pour recoudre la peau évoluent, il est important de savoir qu’une cicatrice ne disparait jamais totalement et qu’une trace, même infime, peut persister.
Le processus de guérison se manifeste par la cicatrisation. Le tissu cicatriciel qui en résulte est différent du tissu remplacé et il est généralement de moindre qualité.
La cicatrisation passe par trois étapes majeures :
- La première étape survient quelques jours après l’intervention ; la cicatrice est généralement belle et fine.
- Lors de la deuxième étape, c’est-à-dire pendant les 1 à 2 mois après l’opération, elle vire au rouge, durcit et devient boursouflée. Elle provoque également des démangeaisons fréquentes. Ce stade dure en moyenne 3 à 6 mois.
- Après cette période, la cicatrice arrive sa troisième et dernière étape. Elle commence à s’éclaircir et virer au blanc et s’assouplit de plus en plus. D’un autre côté, les démangeaisons cessent graduellement.
Au terme de cette transformation relativement longue et imprédictible, la cicatrice obtenue est définitive et indélébile, elle est blanche, souple et insensible.
Afin d’obtenir une cicatrice plus discrète, quelques gestes simples et sains sont recommandés pendant la période de convalescence :
- Il faut éviter d’exposer la cicatrice au soleil quel que soit son emplacement sur le corps. Pour cela il ne faut pas hésiter à porter éventuellement des vêtements adaptés, à mettre un chapeau ou à utiliser de l’écran solaire…
- Il est important d’hydrater la peau concernée avec des crèmes faites à cet usage : des crèmes cicatrisantes en l’occurrence. Profitez-en pour masser la zone tous les jours.
- Dans certaines circonstances, le chirurgien préconise l’usage de la silicone en plaque ou en gel. Cela contribue à soulager les rougeurs et limiter l’aspect boursouflé.
Ni la chirurgie, ni les autres méthodes (crèmes, PRP, peeling, laser, mésolthérapie…) ne font disparaitre complètement une cicatrice. La reprise chirurgicale d’une cicatrice, à type de correction ou de reprise ou de révision, a pour finalité le remplacement d’une cicatrice vicieuse par une nouvelle cicatrice que l’on espère moins visible, moins disgracieuse et plus discrète.
Il est d’usage dans la plupart des cas, de ne traiter que des cicatrices stables, c’est-à-dire une fois qu’elles ont atteint la fin de leur troisième étape d’évolution naturelle (six mois à deux ans).
Après appréciation du chirurgien plasticien, ce dernier peut juger possible de procéder à une correction ou une révision des cicatrices dans les cas suivants :
- Cicatrices rétractiles : ce sont des cicatrices représentant une induration et une « callosité » qui ne permettent pas d’étirer la peau. Elles sont très disgracieuses et peuvent parfois restreindre certains mouvements.
- Cicatrices ulcérées : ce sont des cicatrices tellement fragiles qu’elles subissent des détériorations fréquentes sous forme d’« écorchures ». Ces écorchures sont d’abord superficielles, puis deviennent permanentes et de plus en plus creusées. Ceci peut aggraver l’état de la cicatrice.
- Cicatrices hypertrophiques ou chéloïdiennes : elles sont inflammatoires et sensibles. Elles sont rouges, élargies et notamment gonflées, autrement dit, « en relief ». Elles sont très délicates à traiter et sujettes à plusieurs récidives.
- Cicatrices inesthétiques : étendues, pigmentées, atypiques, décalées, creusées, adhérentes, tenaces, …
Il faut noter que parfois, indépendamment des techniques chirurgicales, il arrive que les cicatrices normales s’élargissent, cet élargissement étant dû à un trouble de la cicatrisation propre au patient.
Habituellement, il convient d’entamer une correction sur des cicatrices matures et stabilisées, c'est-à-dire de 18 à 24 mois après leur survenue.
La plus simple des interventions de reprise d’une cicatrice est l’excision de la cicatrice et la fermeture de la plaie en fonction des lignes naturelles de tension de la peau. Cala aura comme résultat une cicatrice plus discrète et plus esthétique.
Plusieurs techniques peuvent être employées dans le cas des cicatrices plus importantes :
- Procéder par plusieurs étapes et exciser à chaque fois pour que la peau se détende entre deux opérations.
- Greffe de peau
- Chirurgie plastique locale par lambeau local
- Expansion cutanée : à l’aide de ballonnets gonflables, la peau aux alentours de la cicatrice se détend. Le surplus de peau sert alors pour recouvrir la zone à traiter.
Il faut signaler qu’il est impossible de faire disparaître une cicatrice complètement. Mais avec le temps, une cicatrice devient de plus en plus discrète mais pas complétement invisible.
- Le patient doit arrêter de fumer au moins un mois avant et un mois après la reprise de la cicatrice.
- La prise des médicaments contenant de l’Aspirine est à éviter pendant les 10 jours précédant l’opération de correction de la cicatrice.
Dans la majorité des cas, une anesthésie locale pure suffit pour pratiquer une chirurgie cutanée. Celle-ci, ne nécessitant aucune hospitalisation, peut être pratiquée en ambulatoire à la clinique ou même en cabinet.
Une cicatrice peut être améliorée de différentes manières :
- Excision chirurgicale de la cicatrice soit totalement, soit partiellement. Ensuite elle est remplacée par des sutures plus fines ou par un greffon cutané ou un lambeau.
- Changement de la direction de la cicatrice selon les lignes de moindre tension permettant une orientation optimale de la cicatrice.
- Injections de PRP (Plasma Riche en plaquettes) ou de la mésothérapie.
- Lipofilling ou comblement par acide hyaluronique pour les cicatrices déprimées.
- Lasers médicaux (traitement dermatologique).
- Prescription d’injections de corticostéroïdes ou de topiques.
La pratique de la chirurgie des cicatrices est généralement effectuée lorsque les cicatrices ont eu le temps de guérir complètement (cicatrices matures) et cela peut pendre jusqu’à deux ans après la blessure qui a provoqué la cicatrice initiale.
Après l’intervention, il est normal si la cicatrice peut paraitre inconfortable, donnant ainsi lieu à une sensation de tension.
Ce n’est pas grave si des suintements de sang ou de lymphe se font observer. Des œdèmes (gonflement) ou de petites ecchymoses (bleus) pourront également apparaitre dans les 48 heures suivant l’intervention.
Durant la phase de cicatrisation, les démangeaisons sont fréquentes.
Les fils non résorbables seront retirés entre le 5ème et le 15ème jour.
Précautions :- Eviter d’exposer la cicatrice au soleil durant la phase de cicatrisation.
- Utiliser de l’écran solaire à fort indice SPF en cas de risque d’exposition.
- Eviter de tirer ou de traumatiser la cicatrice.
Les risques opératoires sont rares, ils peuvent se traduire par :
- une ecchymose
- une infection
- une escarre (nécrose cutanée)
- une anomalie de cicatrisation (hypertrophie, chéloïde),
- une insensibilité ou des troubles sensitifs le plus souvent transitoires
Il faut laisser passer plusieurs mois (parfois jusqu’à un à deux ans) pour aboutir à l’aspect définitif d’une cicatrice donnée.
Un phénomène aussi aléatoire et incertain que la cicatrisation ne peut pas fournir une garantie de qualité de résultat. Une maîtrise technique parfaite du chirurgien plasticien, qui doit être qualifié et spécifiquement formé à ce type d’intervention, permet de s’attirer toutes les chances de son côté. Toutefois, l’aspect aléatoire reste présent.
Il est fondamentalement recommandé de contrôler régulièrement l’évolution et l’apparence d’une cicatrice résultant d’une correction chirurgicale d’une cicatrice anormale. C’est la seule manière qui assure le repérage à temps d’éventuels problèmes de cicatrisation et de prendre les mesures adéquates pour appliquer un traitement approprié.
Le résultat final n’atteindra jamais la perfection, autrement dit, la cicatrice ne sera pas invisible mais l’acte chirurgical aura permis de la rendre plus discrète et plus esthétique.
Chirurgie cicatrices en Tunisie
- Procédure : Chirurgie esthétique et réparatrice des cicatrices vicieuses ayant pour objectif d’estomper au mieux une cicatrice ancienne et à la rendre plus discrète quel que soit son emplacement sur le corps.
- Anesthésie : Locale
- Durée opératoire : 1/2 - 1 heure
- Durée de l’hospitalisation : Le jour même
- Convalescence : 10 à 12 jours